Cela commence dans la pénombre, dans le silence… puis des pas, de plus en plus rythmés. Surgissent 9 danseurs palestiniens, venus de Cisjordanie ou de Jérusalem. On reconnait l’influence des Ballets C de la B dans leurs mouvements, tout en douceur.
Mais nous étions venus pour voir la « dabke », danse populaire palestinienne, et nous attendons impatiemment les sonorités orientales. Soudain, un rythme effréné nous saisit… et nous n’avons pas été déçus !
BADKE ne se résume pas à un spectacle de danse. Il est surtout un moyen de transmission de l’âme du peuple palestinien, de sa joie de vivre à ses déchirures. La musique enivrante nous propulserait presque en devant de la scène, tellement on aurait envie de rejoindre l’ambiance fêtarde qui règne entre les performeurs.
On y retrouve des influences de hip-hop et de capoeira, entre autres, et l’on ne peut qu’aimer ce qui nous est proposé. Quelques fois les danseurs semblent dissipés, nous avons du mal à tous les suivre du regard, mais on leur pardonne ce qui ressemble à une sorte d’improvisation car l’ambiance entre eux est joyeuse et conviviale.
Le tempo est brusquement stoppé à trois reprises, pour nous rappeler que d’où ils viennent la fête de dure jamais longtemps. Les mouvements incorporent la panique, le désespoir et la violence. Ces arrêts sont brutaux, et leurs regards insoutenables…
BADKE est un rappel que la jeunesse palestinienne est dynamique, ouverte au monde, qui a la volonté d’entreprendre et l’habitude de la résistance.
Tout ceci c’est au KVS jusqu’au 21 septembre. Ne manquez pas cette pépite !
BABKE
KVS
Quai aux Pierres de Taille 7/9
1000 Bruxelles
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Ceci n'est pas de l'Art à Bruxelles 